UBO Open Factory, lauréat des trophées des campus responsables francophones 2018

L’UBO Open Factory a été récompensé dans la catégorie « entreprise et de l’entrepreneuriat » lors de la 4ème édition des trophées des campus responsables francophones qui s’est déroulée le 16 Janvier dernier à la Maison des Acteurs du Paris Durable. Ce concours récompense chaque année les établissements d’enseignement supérieur mettant en œuvre les meilleures pratiques de développement durable sur leurs campus.

7 établissements ont particulièrement été plébiscités pour leur engagement, dans différents domaines :


RESPONSABILITÉ SOCIALE ET SOCIÉTALE ISCOM : L’université Solidaire de la communication par la création d’un programme d’accompagnement d’entrepreneurs des quartiers défavorisés mobilisant les étudiants et le réseau professionnel de l’ISCOM afin de les aider à mieux communiquer sur leur activité.

INNOVATION TECHNIQUE POUR LE DÉVELOPPEMENT DURABLE Université Lille 1 : SunRIse Smart City avec son projet visant à transformer la Cité Scientifique en un lieu de recherche, d’expérimentation et de démonstration des innovations digitales dans les infrastructures urbaines.

HANDICAP ET COMPÉTENCES NEOMA BS : Le pôle PHARES de l’association Prépa’Rémois. Par-Delà le Handicap Amorcer et Réussir les Études Supérieures – lutter pour permettre à des jeunes en situation de handicap d’entreprendre des études supérieures.

SYNERGIES TERRITORIALES Aix Marseille Université : Semaine du Troc Vert , une invitation annuelle à « partager, échanger sans rien débourser » boutures et graines afin de sensibiliser à la biodiversité et favoriser l’échange entre les usagers du campus.

QUALITÉ DE VIE ÉTUDIANTE emlyon bs : Cadre d’apprentissage et bien-être. Le nouveau campus parisien d’emlyon business school concrétise la stratégie globale de l’établissement. Il se veut être non plus un lieu de formation mais un lieu de transformation.

ENTREPRISE ET ENTREPRENEURIAT Université de Bretagne Occidentale : UBO Open Factory. Lieu ouvert où se rencontrent des entreprises, des étudiants, des associations, des particuliers… afin de tester et changer les pratiques plus facilement dans une société en transition rapide.

PRIX COUP DE CŒUR DU JURY IMT Lille Douai : Chaire ECOCIRNOV, 5 départements d’enseignement et de recherche réunis afin d’aider les territoires à mettre en place des Unités Locales de Recyclage (ULR), en fonction de paramètres locaux.

Un engagement communicatif porté par un jury d’excellence auquel participaient cette année des représentants du Ministère de la Transition Écologique et Solidaire et du Commissariat Général au Développement Durable mais aussi, le REFEDD (Réseau Français des Étudiants pour le Développement Durable), la CPU (Conférence des Présidents d’Université) et l’ADEME (Agence De l’Environnement et de la Maitrise de l’Energie) ainsi que les entreprises partenaires convaincues de l’importance de la mobilisation des campus sur ces thématiques.

Bravo à l’UBO Open Factory !

 

Le Petit Peuple de la Mer, projet de recherche et de sensibilisation à la pollution marine et à son recyclage artistique

 

Le Petit Peuple de la Mer est une installation composée de vingt-quatre sculptures réalisées à partir de laisses de mer, de filets de pêche et de déchets plastiques collectés par les vingt-quatre élèves de CE1 de l’école élémentaire Jacques Prévert à Guipavas.

Imaginée sous la direction artistique de Svène et la supervision pédagogique de Guylène Briand, cette installation a été réalisée dans le cadre du projet de recherche IDMeR (Imaginaires et Discours de la Mer et de ses Ressources) qui a notamment pour objectif de comprendre comment, ici et ailleurs, les enfants sont éduqués à la mer; quelle place la mer occupe dans les programmes éducatifs; ou encore, comment les projets pédagogiques en lien avec la mer affectent les perceptions que les jeunes enfants ont de l’environnement marin.

Kimberley Pages-Jones et Géraldine Le Roux ont suivi pendant une année une classe de CE1 (2016-2017), en collaboration avec le collectif d’artistes ‘Brut de Pinsé’, organisant nettoyage de plage, ateliers de création et cycle de conférences. Un court documentaire réalisé par Pierre Menesguen du SIAME retrace cette aventure autour de la laisse de mer.

Présentation de l’exposition à l’UFR Lettres & Sciences Humaines lors du colloque Discours sur la mer, résistance des pratiques, novembre 2017 @ Le Roux

Du mot pensë, qui signifie en breton « naufrage » et « épave », l’artiste Jean-Jacques Petton donne une définition personnelle:

« Débarrassé de ses scories, le plus souvent imputrescible et imprégné d’une odeur subtile alliant les parfums de la mer, de goémon et quelquefois de mazout, le pinsé provoque nos sens et défie notre imagination. Déjà, en le ramassant, on dépollue nos plages… Mais on peut faire mieux que de le brûler dans l’âtre ou de le destiner à une décharge […]. Le pinsé, c’est la mémoire de la mer et de ce qu’en font les hommes. »

Partageant cet état d’esprit créatif, les artistes australiennes Marion Gaemers’ et Aly de Groot, ont également présenté leurs œuvres lors de l’exposition « De la ressource marine à  la source artistique » organisée à l’UFR de Lettres et Sciences Humaines Victor-Segalen. Croisant des techniques anciennes de vannerie et des mises en scène contemporaines, elles invitent à une réflexion sur le devenir des fragiles écosystèmes et sur nos manières de les « consommer », voire de les mettre en boîte!

Œuvres de Jean Jacques Petton, d’Aly de Groot et de Marion Gaemers © Le Roux

Comme un écho plastique aux travaux scientifiques du groupe de recherche IDMeR, qui interroge notamment l’influence des théories esthétiques sur notre manière de voir et dire les océans, « Le petit peuple de la mer » accueillait le visiteur de l’exposition « De la ressource marine à  la source artistique »,  une exploration multi-sensorielle sur les trop-dits, les non-dits et les maudits de l’histoire marine.

Après Océanopolis en juin 2017 (dans le cadre du projet « Jeunes Reporters des arts, des sciences et de l’environnement »), l’UBO en novembre 2017, le Petit Peuple de la mer sera aux Enfants de dialogues en avril 2018, nouvelle collaboration du groupe de recherche IDMeR et de la librairie Dialogues.

Six projets pédagogiques autour du thème « la ville de demain » pour les étudiants de L2 géographie à l’UBO Open Factory

Pour cette année universitaire, les étudiants en deuxième année de Licence de géographie ont passé leur cours de TD à l’UBO Open Factory (FabLab). Ce cours a été encadré par leur enseignante Pauline Letortu, l’ingénieure pédagogique Riwalenn Ruault et l’ensemble de l’équipe du FabLab.

Dans le contexte du changement climatique, les étudiants ont réfléchi à six projets pédagogiques autour du thème « la ville de demain ». Comment mesurer et suivre la pollution de l’air afin de la diminuer ? Comment réfléchir à des systèmes autonomes de production d’énergie ? Et comment valoriser nos déchets plastiques qui s’accumulent ?

Projet capteurs de pollution atmosphérique : ce projet avait pour objectif de connaître l’évolution dans le temps et dans l’espace des teneurs de certains gaz dans la ville de Brest. Quatre gaz ont été identifiés : le monoxyde de carbone (CO), ammoniac (NH3), éthanol (C2H6O) et dioxyde d’azote (NO2). Ces teneurs en gaz ont été mesurées et suivies dans des environnements différents. Deux capteurs ont été installés à l’intérieur de bâtiments : le premier dans un appartement étudiant et le second dans une salle de cours en Lettres et Sciences Humaines. Deux autres capteurs ont été installés à l’extérieur : le premier dans le centre-ville de Brest, à l’angle de l’avenue Foch et de la rue Camille Desmoulins et le deuxième en périphérie de la ville, sur le site du technopôle de Plouzané, à l’IUEM. Cette configuration permet de comparer la pollution atmosphérique dans quatre environnements différents (urbain, périurbain, intérieur confiné et plus ouvert).

Projet Recyclage des déchets : La question dominante pour ce projet était : de quelle manière peut-on revaloriser le plastique pour introduire le recyclage des déchets dans la pédagogie de l’enfant ? Deux objectifs sont liés à cette question : la sensibilisation au recyclage pour le jeune public (ici, une classe de primaire à Douarnenez) et la revalorisation des matières plastiques. Une campagne de ramassage des déchets plastiques a été menée avec une classe de primaire sur une plage de Douarnenez. Les déchets collectés (100L soit environ 10 kilos) ont ensuite été lavés, triés, découpés en petits morceaux. Avec l’aide de Julien Ville, chercheur à l’IRDL (Institut de Recherche Dupuy de Lôme), tous ces plastiques ont été transformés en granulats pour être revalorisés en plaque de plastique, en fil d’impression 3D, etc. Pour ce projet, les granulats ont été transformés en anneau afin de suspendre des hamacs, eux-mêmes construits en filets de pêche recyclés.

Projet Bilan Carbone : L’objectif de ce projet était de quantifier le CO2 émis dans l’atmosphère sur la population étudiante de l’université. Pourquoi le CO2 ? Car c’est un gaz qui participe au réchauffement climatique et chaque individu, de par son mode de vie, peut avoir une incidence sur ces émissions de CO2. Après une recherche documentaire pour connaître l’empreinte carbone des activités quotidiennes, un questionnaire a été élaboré sur l’ensemble des étudiants de l’UBO. En une semaine, le questionnaire mis en ligne a été rempli par 950 étudiants, soulignant l’intérêt des étudiants pour ce sujet. Les résultats permettent de réfléchir à l’impact de nos pratiques quotidiennes et sur les leviers à mettre en place. Par exemple, les modes de déplacement (résultats sur 790 individus entre 17-25 ans) des étudiants sont les suivants :

  • 20,1 % utilisent la voiture pour se rendre à l’UBO
  • 31,9 % n’utilisent pas de véhicule motorisé pour se rendre à l’UBO
  • 2,8 % s’y rendent en covoiturage

Pour leur véhicule

  • 40,4 % utilisent du diesel
  • 32,4 % utilisent de l’essence
  • 0,2 % roulent à bord d’une voiture électrique

A la question de réfléchir sur leurs pratiques de déplacements :

  • 47 % prennent déjà les transports en commun
  • 33,7 % sont prêts à changer de modes de déplacements
  • 4,9 % sont prêts à changer de modes de déplacements mais n’ont pas les moyens
  • 8 % ne sont pas totalement prêts à changer de modes de déplacements

Projets d’aquaponie :

L’aquaponie n’est pas l’action de faire du poney dans une piscine, mais un système qui provient de l’aquaculture et de l’hydroponie ! C’est un écosystème autosuffisant composé de 3 types d’organismes vivants dans un cycle écologique (bac à plantes, bassin d’élevage, biofiltre)

Trois projets d’aquaponie ont été menés cette année par les étudiants : deux systèmes en eau douce, et un troisième en eau saumâtre. Pour le système d’eau douce, des poissons rouges, des pieds de tomates cerises, des radis et de la menthe ont été choisis. Les étudiants ont réussi à produire deux tomates cerises avec ce système après deux semaines de fonctionnement. Ceci est prometteur !

Le système en eau saumâtre est un système expérimental et donc tout nouveau. La mise en place a donc été plus lente, car pleine de défis : des gobies ont été choisis et ont évolué dans de l’eau de mer mélangée à de l’eau douce. Quant à l’espèce de plante, la salicorne est une plante qui s’adapte bien aux variations de salinité et qui a donc été choisie. Différents paramètres ont été vérifiés avec une attention particulière portée à la salinité qui doit être stable pour les poissons. La compensation de l’augmentation de la salinité par l’évaporation (lié au chauffage de la salle) s’est faite avec de l’eau iodée.

Un système d’aquaponie est toujours en fonctionnement et sera visible à l’IUEM à partir de mai 2018 pour les curieux  !

DDRS ? vous avez dit DDRS ?

Le 8 février 2018,  une vingtaine de volontaires, enseignants, administratifs, étudiants a engagé une réflexion pour que l’établissement puisse se doter d’un schéma directeur du développement durable et responsabilité sociétale (DDRS) à l’horizon fin 2018. Le groupe est piloté par Natalia Leclerc, VP Culture et Développement Durable et Annick Cieters, Chargée de projet DDRS. Il s’appuiera sur un référentiel développé par la Conférence des Présidents d’Université (CPU) et celle des grandes écoles, pour établir un état des lieux des pratiques à l’UBO et construire son plan d’actions autour de cinq thématiques dont les grandes lignes et les principaux objectifs sont dévoilés ci-dessous :

1.      Stratégie et gouvernance : Formaliser une politique DDRS pour l’UBO, intégrer cette politique transversale à l’ensemble des services et directions de l’UBO, sensibiliser aux pratiques durables pour la construction d’une société responsable dans ses dimensions économique, sociétale et environnementale ?

2.      Enseignement et formation : Intégrer les problématiques DDRS dans les programmes et enseignements (FI, FC, apprentissage, alternance, doctorat), favoriser et accompagner le développement des compétences DDRS des étudiant-e-s et des personnels dans le cadre de la formation et hors formation (initiatives étudiantes), favoriser le développement d’une société de la connaissance respectueuse des principes du DDRS

3.      Recherche : Promouvoir la recherche interdisciplinaire DDRS de l’UBO au niveau territorial, national et international, prendre en compte les impacts DDRS dans la conduite des projets de recherche et mettre en place des recommandations pour les améliorer, mettre la recherche DDRS au service des formations et de la pédagogie, diffuser les résultats de la recherche DDRS au niveau territorial, national et international, transférer les résultats de la recherche.

4.      Gestion environnementale : Développer une politique de diminution des émissions de GES et de réduction de la consommation des ressources, intégrer des critères environnementaux, sociaux et énergétiques aux cahiers des charges sur le bâti, mettre en place une politique incitative de déplacements doux, une politique d’achats responsables, un management énergétique de l’UBO et des actions pour améliorer le comportement des personnels et étudiant-e-s, optimiser la consommation d’eau, développer une politique de prévention et de réduction des atteintes à l’environnement (notamment déchets dangereux, non dangereux, DEEE), développer une politique en faveur de la biodiversité.

5.      Politique sociale et ancrage territorial : Favoriser une politique humaine et sociale de parité et de diversité au sein des personnels, valoriser et développer les compétences et la mobilité interne, développer une politique de qualité de vie à l’UBO (politique de prévention, santé, sécurité), favoriser une politique d’égalité des chances pour les étudiant-e-s jusqu’à leur insertion professionnelle, impliquer l’UBO sur ses territoires au travers de sa politique DDRS.

 

Cinq réunions en groupes thématiques et deux réunions plénières seront organisées de février à mai 2018.

Pour nous contacter, une adresse: DDRS@univ-brest.fr

 

 

Se nourrir, à quels prix ?

Samedi 27 janvier 2018 – Amphi Guilcher – Faculté Ségalen, UBO – Brest
FORUM ouvert à tous

La qualité de l’alimentation et du cadre de vie est devenue une préoccupation majeure pour la population Celle-ci s’inquiète de plus en plus d’un modèle agro-industriel productiviste qui s’éloigne de l’agriculture paysanne, tourne le dos aux consommateurs et aux citoyens, et contribue à l’appauvrissement des terres et à la dévitalisation des zones rurales.
Face à ce modèle dominateur, une autre agriculture cherche à se développer, plus humaine, plus proche des citoyens et de la nature, plus qualitative et créatrice d’emplois.
Faisant appel à de nombreux experts, agronomes, économistes, scientifiques, médecins, paysans engagés dans une agriculture à échelle humaine, le Forum « se nourrir, à quels prix » sera l’occasion d’une réflexion sur le projet agricole et alimentaire breton.
Les Etats généraux de l’alimentation n’ont pas permis de faire vivre dans les régions ces débats essentiels pour l’avenir de nos territoires.
Le Forum « se nourrir, à quels prix » vise à combler ce vide pour la Bretagne.


PROGRAMME

9h30 : Mot d’accueil de l’UBO
9h45 : Introduction
  • Cécile Claveirole, ingénieur agricole, pilote du Réseau agriculture de France Nature Environnement (FNE),  membre du Conseil économique, social et environnemental (CESE), rapporteure de l’avis sur la transition agroécologique et co-rapporteure de celui sur la bonne gestion des sols agricoles
  • Le mot des associations de consommateurs (UFC Que choisir et Consommation Logement Cadre de Vie)
10h30 : 1ère Table ronde : le modèle agricole breton dominant.
  • Philippe Le Goffe (universitaire, économiste)
  • Pierre Bellec (expert de l’économie agricole et agro-alimentaire)
  • Jacques Caplat (agronome et anthropologue, administrateur d’Agir Pour l’Environnement)
  • Yvon Cras (agriculteur, porte-parole de la Conf paysanne)
  • Témoignages
12h30 : Pause déjeuner bio
13h30 : Deuxième table ronde : les conséquences pour le territoire et ceux qui y vivent
  • Pierre Aurousseau (scientifique, Agrocampus Rennes)
  • Gael Durand (scientifique, Labocea)
  • Jean-Michel Jedraszak (médecin)
  • Gilles Huet (Délégué Général Eau et Rivières de Bretagne)
  • Témoignages
15h00 : Pause
15h30 : Troisième table ronde : quelles solutions possibles pour l’agriculture bretonne ?
  • Jacques Caplat (agronome, anthropologue, administrateur d’Agir Pour l’Environnement)
  • Jean-Claude Balbot  (administrateur du CIVAM)
  • Pierre Bellec et Philippe Le Goffe (économistes)
  • Xavier Hamon (restaurateur, Chef de cuisine et coordinateur français de l’Alliance Slow Food des chefs)
  • Témoignages
17h00: Conclusion
  • Cécile Claveirole(CESE et France Nature Environnement)
17h30 : Fin du Forum

À la découverte de la biodiversité canadienne

L’association Broussailles, en partenariat avec la bibliothèque universitaire du Bouguen, organise une exposition photographique sur le thème des parcs naturels québécois. Cet évènement constitue un retour d’expérience d’un séjour de 10 jours au Québec par 21 étudiants appartenant à l’association du master Gestion et Conservation de la Biodiversité.

L’exposition relate un voyage étudiant au Québec, qui a eu lieu au mois de septembre 2017. Ce voyage a été organisé par l’association Broussailles qui réunit les étudiants du master Gestion et Conservation de la Biodiversité.

L’objectif de cette exposition est de faire découvrir le Québec et ses paysages à travers 25 photos et des objets ramenés du voyage. Elle se déroulera du 15 janvier au 20 février avec l’organisation d’un vernissage, le 17 janvier à 18h30 à la bibliothèque universitaire du Bouguen.

La réalisation de cet ambitieux projet a été possible grâce au soutien de l’Université de Bretagne Occidentale, du Fonds de Solidarité et de Développement des Initiatives Étudiantes, de l’Office Franco-Québécois pour la Jeunesse et de Brest Métropole.

Nous espérons que vous prendrez autant plaisir à participer à notre évènement que nous en avons eu lors de notre séjour au Québec.


Broussailles

L’association « Broussailles » est régie par la loi du 1er Juillet 1901 et le décret du 16 Août 1901. Elle a pour objectif de représenter les étudiants du Master Gestion et Conservation de la Biodiversité. Broussailles permet également aux étudiants d’accéder à des ressources et à partager des connaissances à l’intérieur et à l’extérieur de l’Université.

Ses principales actions concernent des inventaires floristiques/faunistiques, des états des lieux environnementaux ou de la médiation scientifique. Nous étions notamment présents à la Fête de la Sciences de Brest.

 

Des étudiantes et étudiants de l’UBO proposent des projets concrets aux écoles de Brest

Du 18 au 22 décembre 2017, trente-trois étudiants de licence 3 d’Administration Economique et Sociale – parcours Administration et Gestion des Territoires – ont participé à un « Jeu de territoire ».


Objectif : proposer un projet de transition écologique, réaliste et en lien avec les attentes des acteurs du territoire, dans une école de Brest.
Pendant une semaine, ils ont rencontré des dizaines de personnes – directeurs d’école, services techniques, éducatifs, sociaux de la métropole, associations…-, mesuré les enjeux, identifié les ressources mobilisables, compris les dynamiques des quartiers et des acteurs mobilisés ou réticents, réfléchi à la manière de passer d’une idée (plus ou moins utopique) à sa réalisation concrète, en intégrant des contraintes politiques, réglementaires, économiques et sociales.


Sept groupes d’étudiants et d’étudiantes ont ainsi travaillé sur les projets suivants:

– Renforcer la solidarité alimentaire sur le quartier de l’Europe (avec l’école de Pen ar Streat)
– L’école, lieu de production d’énergie (avec l’école Sanquer)
– Acquisition du label Eco-écoles par les écoles brestoises : le cas de l’école de Kerinou
– Les « nudges », outils d’incitation douce à la lutte contre le gaspillage (avec l’école Freinet)
– Catalogue des ressources éducatives autour du cycle de l’eau (avec l’école du Forestou)
– Déplacements solidaires et citoyens (autour de l’école Ferdinand Buisson)
– Les Poules de Kerhallet, projet solidaire et intergénérationnel d’installation d’un poulailler à Bellevue (avec l’école Kerhallet)
A l’issue de cette semaine, les projets des étudiants n’apparaissent donc plus aussi fictifs… certains ont même des chances d’aboutir à court terme ou, en tout cas, de contribuer à la dynamique d’acteurs autour du développement durable sur les différents quartiers de la rive gauche.

Par ailleurs, Brest Métropole accueillera deux stagiaires de la formation au printemps afin d’assurer le suivi de ces projets et renforcer le lien entre l’Université et la Métropole.

 

Les enseignants-chercheurs : Bénédicte Havard Duclos, Matthieu Leprince, Alix Levain, Pierre-Edouard Weill (département AES, UFR Droit-Economie-gestion-Administration)

Des élèves de primaire à l’IUEM pour réfléchir sur l’océan

L’Institut Universitaire Européen de la Mer (IUEM) a accueilli le 16 novembre des élèves des CM1 et CM2 de l’école du Vizac de St Renan. Les enseignants de ces deux classes ont mené en 2016-2017 un projet autour de l’impact des plastiques dans l’océan dans le cadre de « jeunes reporters des arts et des sciences » coordonné par Océanopolis et accompagné par des chercheur∙euse∙s et ingénieur∙e∙s, dont beaucoup de l’IUEM.

Les élèves et leurs enseignants ont travaillé sur le plan artistique en réalisant des sculptures d’animaux marins utilisant des éléments naturels et des éléments plastiques, et sur le plan scientifique en se projetant dans la peau de scientifiques du futur découvrant des animaux ayant assimilé dans leur corps des éléments plastiques. Ce faisant, ils ont parfaitement intégré les enjeux de la préservation de la mer et du littoral comme ils nous l’ont montré lors d’une présentation théâtralisée de leur travail à l’IUEM le 16 novembre. Ces enfants de 8 – 9 ans ont rappelé aux adultes que nous sommes qu’ils ne sont ni trop jeunes, ni trop insouciants pour se préoccuper de développement durable et qu’il est possible de le faire avec joie, beauté et plaisir.

Leurs œuvres égaient les murs du laboratoire AMURE à l’IUEM, interpellent et réjouissent. Deux ingénieur∙e∙s et doctorant∙e∙s de l’IUEM ont eu un grand plaisir à partager une journée avec ces enfants enthousiastes et à réaliser des expériences avec eux leur permettant de découvrir comment le CO2 produit de l’acidification de l’océan. Après la pollution par les macro-plastiques, ils ont ainsi travaillé sur la pollution de l’air et sur le mécanisme qui induit l’acidification des océans. Cette question de l’acidification des océans et de ses incidences sur les coquillages notamment nous a amenés à échanger sur les rapports entre les humains et les coquillages, via la conchyliculture, la perliculture.

Ces sujets ne sont pas simplement des prétextes à sensibiliser les enfants aux méthodes et outils scientifiques. Loin d’être anecdotiques, ils étaient au cœur de discussions sur le climat et l’océan à la COP23 à Bonn au début de ce mois de novembre à laquelle quatre membres de l’UBO ont participé. De la COP aux salles de classes, l’université de Brest joue pleinement son rôle de passeur de savoirs et d’acteur de la société, intégrée à la vie de la cité et concerné par la prise en compte par la société des grands enjeux tels que ceux du développement durable.

Crédit Photos: Séverine Julien

L’UBO à la COP23 : l’océan au cœur de l’action

Le 10 et 11 novembre 2017, une délégation de l’UBO s’est rendue à la COP23, à Bonn, pour participer à la réflexion sur les enjeux qui lient l’océan au bouleversement climatique. Elle a participé à deux journées durant lesquelles ont été rappelés les impacts de ce dérèglement sur l’océan comme écosystème, certes, mais où ont aussi été abordées les questions de pêche et aquaculture, de déplacements de populations ou encore d’énergies marines, de carbone bleu, et de financement.

La délégation a également participé à la réunion de l’Alliance des Initiatives Océan Climat (https://ocean-climate-alliance.org), projet porté par la POC (Plateforme Océan Climat : http://ocean-climate.org/?lang=en) dont l’UBO est membre, et est à ce jour la seule université dans ce cas. Cet organisme est particulièrement important dans la mesure où il est à l’origine de la campagne qui a permis la prise en compte de l’océan dans les Accords de Paris.

Elle a enfin proposé la tenue, pour la prochaine COP, d’un pavillon Océan, idée que la présidence fidjienne de la COP23 a reprise et dont la réalisation est souhaitable pour accentuer la prise en compte de l’importance de l’océan dans les processus climatiques et des impacts qu’il subit.

En effet, l’océan a la particularité d’être à la fois un élément fondamental dans la régulation de la machine climatique, et victime du réchauffement. Régulateur parce qu’il absorbe 25% du CO2 et 97% de la chaleur supplémentaire que les humains émettent. En particulier, les écosystèmes côtiers jouent un rôle majeur dans la séquestration du carbone. Victime, parce que cette absorption a des conséquences graves sur sa composition : aujourd’hui, son acidité a augmenté de 25% par rapport à l’ère préindustrielle (plus exactement, il est de 25% moins basique), ce qui influence les processus de calcification, et contribue notamment à la destruction des récifs de coraux. Victime encore par la désoxygénation qu’il subit, de 2% en moyenne, mais avec un taux pouvant aller jusqu’à 30% au large de la Californie. Les dead zones ainsi créées ne permettent plus la vie d’espèces macroscopiques.

Il est donc crucial que les enjeux liés à l’océan constituent un axe majeur de la réflexion et des négociations climatiques et la COP24, qui dressera le bilan des engagements destinés à juguler le réchauffement climatique à 1,5° C, ne pourra se passer d’une compréhension solide de ces questions.

C’est d’autant plus fondamental que le bilan de la COP23, quelques jours après sa clôture, reste mitigé. Certes, aucun accord n’était attendu à l’issue des négociations qui se sont tenues cette année ; leur rôle essentiel était de permettre l’accélération de la mise en œuvre des objectifs des Accords de Paris, qui sera, elle, discutée à la COP24, en 2018. En effet, dans l’état actuel des choses, le réchauffement risque de se situer autour de 3° C en moyenne (ce qui signifie des hausses bien plus élevées dans les pays chauds ; ainsi des hausses de 8° C sont attendues dans certaines régions d’Afrique). Pour cela, la présidence fidjienne de la COP23, qui garde ce statut jusqu’à la prochaine COP, a proposé de tenir en 2018 un « dialogue de Talanoa », une manière venue des cultures du Pacifique de discuter de manière constructive, de débattre pour aller vers une décision communément acceptée.

Pour autant, malgré l’urgence reconnue de la nécessité de l’action, des résultats encourageants peinent à faire jour – et l’année 2017 a en effet vu le redémarrage à la hausse des émissions de CO2, tandis que certains pays comme l’Inde connaissent des alertes à la pollution jamais vues. Les financements nécessaires à l’action climatique, et notamment au Fonds destiné au soutien aux pays en développement, premières victimes du changement climatique, à la fois par leur situation géographique dans des zones sensibles, et par leur situation économique vulnérable, restent nettement insuffisants. Or à Bonn, les pays développés sont presque tous venus sans apports pour ce Fonds. De plus, les observateurs ont remarqué qu’aucun leader de l’action climatique ne se dégageait à l’issue de cette COP, et que des tensions internationales jusque là atténuées tendaient à reparaître.

Pour clore ce rapide état des lieux sur une note positive, notons toutefois que si les négociations qui se sont tenues en zone officielle ont laissé une impression décevante, le dynamisme de l’action perceptible dans la zone de la société civile était lui encourageant.

Un chef papou à l’UBO pour évoquer les menaces de la déforestation

Mundiya Kepanga est un chef papou de la tribu des Hulis. Né en Papouasie-Nouvelle-Guinée, il vit toujours au cœur de l’une des dernières forêts primaires du monde. Mundiya souhaite alerter le public sur une situation de plus en plus inquiétante : la déforestation qui a pris des proportions dramatiques dans son pays et qui, si elle se joue pour l’instant loin de l’Occident, a un impact sur l’avenir de toute l’humanité.
Héritier d’une culture ancestrale de tradition orale, Mundiya aime partager les légendes et les histoires de sa tribu. Fort de ses connaissances du monde occidental, son regard s’inscrit comme un pont entre deux mondes. Malicieux, il aime poser des questions simples qui mettent le doigt là où ça dérange. L’écouter parler de la forêt nous fera prendre du recul sur nos actes, tout autant que de la hauteur. Passeur d’exception, Mundiya nous entraînera dans un voyage poétique et inédit, au cœur de la forêt. Avec ses mots, pour la première fois, la forêt sera racontée par une « voix de la forêt ».
Marc Dozier, photographe et réalisateur, a une prédilection pour les sujets où l’être humain tient une place essentielle, et il partage chaque année la vie de différentes tribus dont il parle la langue véhiculaire, le pidgin, afin de répertorier la richesse de ces sociétés traditionnelles et de témoigner des profondes mutations sociales et culturelles qu’impose la confrontation avec le monde moderne. Particulièrement sensible aux questions de l’ethnocentrisme, son travail l’a conduit à s’interroger sur le regard que nous posons sur nous-même et sur les autres. En parallèle à son intérêt pour la Papouasie-Nouvelle-Guinée, il explore ainsi la diversité du monde avec des séries photographiques qui mettent en valeur la richesse humaine dans un esprit de tolérance et de respect.