
Comme de nombreux espaces boisés en Bretagne, les bois situés derrière le site brestois de la présidence de l’UBO ont subi d’importants dégâts lors des nombreuses tempêtes de ces derniers mois. Afin de sécuriser cet espace naturel et de pouvoir le rouvrir aux promeneurs et usagers, la direction du Patrimoine de l’université a récemment mené une campagne d’élagage. Une démarche pensée en adéquation avec la politique de développement durable de l’UBO et ses missions de formation.
L’UBO est riche de nombreux espaces verts dont plusieurs s’inscrivent dans une trame verte qui joue un rôle majeur à l’échelle de la métropole brestoise. C’est le cas du parc boisé situé à l’arrière de la présidence, rue Matthieu-Gallou. Un espace naturel très fréquenté par les promeneurs, riverains et étudiants qui s’adonnent régulièrement à des courses d’orientation sur le site. Malheureusement, après le passage de la tempête Ciaran et des nombreux coups de vent qui ont suivi, l’université a dû se contraindre à fermer l’accès aux bois, devenus trop dangereux en raison de potentielles chutes d’arbres.
« Il était impératif de sécuriser l’espace, confirme Lucie Sylva, nouvelle responsable des espaces verts de l’UBO. Notre objectif était de préserver autant que possible ce parc qui s’inscrit dans la trame verte et qui constitue un corridor écologique. Il était donc inenvisageable de faire intervenir des engins et nacelles qui auraient abîmé la prairie et mis en péril l’écosystème du site. »
Une convention gagnant-gagnant
Soucieuse de réaliser cette opération dans les meilleures conditions et fidèle à sa mission de formation, l’université a ainsi fait appel au centre de formation CFA-CFPPA de Kerliver. Une convention de travaux pratiques a été établie dans une démarche gagnant-gagnant. En effet, ce chantier a permis aux apprenties et apprentis du certificat de spécialisation d’arboriste élagueur de parfaire leur pratique et à l’université de bénéficier d’un savoir-faire en adéquation avec sa politique de développement durable.
« Cette formation d’élagage met vraiment l’accent sur l’aspect écologique, explique Lucie Sylva. Et c’est toujours enrichissant, pour ces jeunes en pleine formation, d’avoir des chantiers intéressants et variés. D’ailleurs, ils sont également intervenus une journée en faculté des Sciences et Techniques pour réaliser la taille des arbres du jardin d’été. »

Une démarche raisonnée
Deux jours d’intervention auront été nécessaires pour rouvrir un passage sécurisé aux promeneurs.
Quant aux arbres endommagés, mais situés dans des zones non desservies par les chemins de promenade ? « Ces lieux ne représentent pas de danger car les promeneurs n’y ont pas accès. Une intervention n’est pas justifiée : mieux vaut laisser la nature faire elle-même son travail. » précise Lucie Sylva. Cette philosophie, la responsable des espaces verts l’applique également aux « déchets verts » issues de cette opération : « Les plus petits branchages seront ramassés et broyés par l’équipe des espaces verts de l’UBO pour servir au paillage des massifs. Les plus gros ont été éparpillés sur les zones non fréquentées et se détruiront seuls. Ils vont ainsi relancer la biodiversité en constituant un terrain favorable aux bactéries, insectes et petits animaux. »
« Il n’y a finalement rien de plus vivant qu’un arbre mort ! » conclut Éric Doizon, formateur au CFA-CFPPA de Kerliver.
