Depuis 2017, l’UBO organise annuellement un temps fort consacré à la Qualité de vie au travail des personnels UBO : la journée ABER. Nelly Kervarec, ingénieur d’études et vice-présidente Biatss (bibliothécaires, ingénieurs, administratifs, techniciens, personnels sociaux et de santé) nous en dit plus sur cet événement.
Pourquoi la journée ABER ? Quel est son objectif ?
Nelly Kervarec : Dès 2008, l’UBO a mis en place un groupe de travail afin d’œuvrer à l’amélioration de ses pratiques professionnelles. Ce groupe, devenu depuis groupe de travail QVT (qualité de vie au travail), a permis la mise en place d’une série d’actions, comme la cellule d’écoute, l’évolution du document unique avec son versant RPS… et la journée ABER !
Le constat de départ était le suivant : il existait finalement beaucoup d’initiatives et de dispositifs, mais ils n’étaient pas suffisamment connus des personnels. L’objectif de la journée ABER, qui peut être présentée comme « les Assises de la Qualité de vie au travail des personnels UBO », est de prendre un temps de réflexion. Réfléchir ensemble aux pistes d’évolutions et permettre à chacun d’apporter son point de vue pour progresser collectivement.
C’est l’ambition de ce rendez-vous annuel depuis sa création en 2017.
À qui s’adresse cette journée ?
N. K. : À TOUS les personnels de l’UBO. Les problématiques abordées concernent tous les personnels, quel que soit leur statut (personnels administratifs, techniques, enseignants, chercheurs, etc.), leur positionnement (encadrant, non encadrant) ou encore leur lieu de travail (Brest, Quimper, Morlaix, Saint-Brieuc, Rennes, etc.). Et elles sont transposables à bien des niveaux !
Quelques illustrations avec les thèmes abordés cette année. Savoir dire « non », s’applique à bien des niveaux : dire non à un collègue, à un supérieur hiérarchique, mais pas que ! Cela peut-être d’un enseignant vers ses étudiants. Et inversement, il s’agit aussi pour un enseignant de recevoir le « non » de ses étudiants. Mais toujours dans le respect de l’autre. Quant à l’accueil des nouveaux collègues, il est aussi transposable, dans certains aspects, à ses nouveaux étudiants.
Une des particularités de l’UBO est aussi le multi-sites. Pour ABER 2021, les conditions sanitaires ont imposé le distanciel. Nous avions d’ailleurs abordé des thématiques qui sortaient du strict cadre professionnel : gymnastique des yeux, nutrition, finances… ce qui répondait aux besoins des personnels qui vivaient alors une situation exceptionnelle (confinement et télétravail imposé). La bonne surprise de cette édition a été que cette modalité particulière a permis une participation plus nombreuse des personnels des sites distants. Une dynamique que nous aimerions maintenir ! Certes, la journée ABER 2023 aura lieu en présentiel et sur Brest. Néanmoins, nous avons pensé le format et les horaires pour encourager de nouveau la participation des non brestois.
Quel bilan tirez-vous des précédentes éditions ?
N. K. : La journée ABER a eu des impacts très concrets. Et ce, dès les premières éditions. En 2017, un travail avec la troupe de théâtre « un rôle à jouer » a permis d’adapter en scénettes 4 tranches de vie inspirées de notre quotidien au travail. Un collègue qui rentre de vacances et qui est submergé par les demandes et les mails, un partage d’expérience entre encadrants qui rencontrent des situations de conflit… Ces scènes imaginées par la troupe et le groupe de travail de l’UBO ont d’ailleurs été utilisées dans d’autres universités par la suite.
À notre échelle, elles ont eu un réel impact sur les participants de 2017. À tel point que nous avons proposé, l’année suivante, une relecture en présence des psychologues de la médecine des personnels. Et ce, afin d’apporter des clés de lecture et des solutions. Ce travail a notamment permis une prise de conscience des difficultés rencontrées par les managers. Il a ainsi débouché sur la mise en place d’un cycle de formation obligatoire et spécifique pour tous les encadrants (avec un volet gestion des conflits), ainsi que la constitution d’un réseau d’échanges entre pairs (ateliers d’échanges de pratiques managériales). Autre réponse concrète : la charte de la messagerie.
Cette année, l’accent sera mis sur le collectif. Pourquoi ? Quels seront les sujets abordés ?
N. K. : L’édition ABER 2023 proposera, en effet, une série d’ateliers et d’activités axés sur des sujets du quotidien, via le prisme du collectif : le respect, la politesse, la gestion des conflits, l’accueil des nouveaux collègues et l’apprentissage du « Savoir dire Non ».
Autant de sujets, en lien direct avec la prévention des risques psycho-sociaux, alimentés par le retour d’expérience des précédentes éditions, mais aussi par les Assises de la Pédagogie. Nous avons en effet voulu tirer le fil conducteur amorcé par les Assises de la pédagogie 2023 qui se sont intéressées, en juin dernier, au collectif et à la coopération.
Nous espérons que les participants, au sortir de cet après-midi, auront une vision plus précise des nombreuses ressources que propose l’établissement sur ces thématiques qui nous concernent toutes et tous.
Et après ? Quelle exploitation sera faite de cette nouvelle édition ?
N. K. : Dans un premier temps, une enquête de satisfaction sera menée. Puis le Copil se réunira afin de tirer un bilan de la journée et des résultats de l’enquête. Une chose est sûre, cette journée doit apporter des plus-values. L’une d’elles sera le travail mené par la facilitatrice graphique. Elle interviendra en amont et pendant la journée pour proposer un visuel qui illustre chacun des thèmes abordés. Visuel qui pourra ensuite être utilisé en interne par les personnels pour aborder ces problématiques.