Circuler à vélo à Brest? Pourquoi pas. Au niveau national, la part d’utilisation de ce mode de transport est en augmentation constante, contre vents et marées. Entretien avec Gwendal Quiguer, de l’association Brest à Pied et à Vélo (BaPaV) et Jérôme Sawtschuk, MCF en aménagement, urbanisme et environnement (UBO, Géoarchi).
L’association BaPaV (Brest à Pied et à Vélo) intervient à l’UBO depuis trois ans déjà. En quoi consiste ce partenariat ?
Gwendal Quiguer : Un partenariat unit en effet l’UBO et BaPaV ainsi que le CLOUS et la PEPSE, la Pépinière de Solidarités Étudiantes. Notre action consiste, au quotidien, à mettre des vélos à disposition des étudiants par le biais d’un prêt d’un mois, renouvelable, opération qui marche très bien. On peut les trouver une fois par mois, en cités U, où on tient des permanences. C’est aussi le moment pour venir faire réparer ou entretenir son vélo, mais aussi échanger, recevoir des conseils.
Mais on pourrait songer à prévoir un atelier à vélos fixe, sur le campus.
Nous avons aussi une vélo-école, et dans la charte qui nous lie à l’UBO, trois places gratuites sont réservées aux étudiants.
Comment faire évoluer les pratiques et inviter les personnels et étudiants à adopter la circulation à vélo ?
Gwendal Quiguer : Il faut avant tout essayer, et en général, on se rend compte qu’on va plus vite à vélo qu’en voiture. Le vélo reste le mode de transport le plus rapide en ville pour les distances inférieures à 4 km. En voiture, on roule en moyenne à 20 km/h, et à vélo, à 15.
Mais en quoi est-ce résolument plus rapide ?
Gwendal Quiguer : Parce qu’à vélo, on fait du porte-à-porte, au lieu de perdre du temps pour se garer. Ce qui est particulièrement vrai sur le campus, qui connaît des problèmes de stationnement importants.
Jérôme Sawtschuk : Il ne faut pas seulement songer aux modes de transport, mais aussi aux pratiques, qui évoluent. À titre personnel, j’ai une voiture partagée et un vélo partagé. Pour le vélo, c’est un partage informel, car je le loue à mon nom, mais on pourrait inciter cette pratique. Pour cela, il faudrait simplement un local et un agenda partagé.
Quelles autres idées pourraient inciter les gens à utiliser d’autres modes de transport que leur voiture personnelle ?
Jérôme Sawtschuk : On peut porter une attention particulière aux nouveaux arrivants. Lorsqu’on les accueille, on pourrait les informer davantage sur le remboursement des frais de transport en commun, leur demander s’ils sont prêts à covoiturer – et leur proposer des solutions !
L’UBO pourrait développer sa flotte de vélos, qui serait mise à disposition pour des étudiants individuellement, ou dans le cadre de sorties pédagogiques sur le terrain. On pourrait songer également à des vélos de fonction pour circuler sur le campus.
Pour en savoir plus:
http://www.bapav.org
Téléphone de l’atelier: 09 81 62 70 20
Permanence téléphonique assurée par Gwendal le mardi de 13h à 16h
Gwendal Quiguer, animateur services vélo : 06 59 75 70 84
Amélie Dumoulin, coordinatrice : 07 61 55 19 82
Adresse postale : Brest à pied et à vélo, 19 rue Bruat, 29200 Brest
Horaires d’ouverture de l’atelier:
Du lundi au Jeudi de 15h à 18h,
et le vendredi de 15h à 20h