
7 mois après l’adoption du schéma directeur du Développement durable et de la Responsabilité sociétale, où en sommes-nous ? Yves Quéré, vice-président en charge des Transitions, nous en dit plus sur les actions déjà engagées et celles à venir. Point d’étape.
Pouvez-vous nous donner un aperçu des principales actions qui ont été menées ou engagées depuis le vote du schéma directeur DDRS en novembre 2024 ?

Yves Quéré : Sur le volet gouvernance, nous avons réalisé une première étape vers la création de la direction DDRS. Notre ingénieure DDRS, Marie-Amélie Lacroix, est maintenant rattachée à la direction générale des Services de manière à assurer un pilotage transversal du schéma directeur. Et à cette action s’est ajoutée aussi la création d’une gestion des budgets spécifique au DDRS. Des groupes de travail ont été lancés et l’animation DDRS avec les ambassadeurs et ambassadrices représentant les composantes de l’UBO a continué.
Sur le volet enseignement, un groupe de travail, coordonné par Chloé Trividic, ingénieure pédagogique au SIAME et chargée de mission TEDS, et Hélène Couthon, vice-présidente Formation et CFVU, a planché sur la formation des premiers cycles à la Transition Écologique pour un Développement Soutenable (TEDS) et sur la formation des enseignants, avec l’UBO Open Factory.
Le volet recherche a avancé à travers 4 actions : l’appel à projet Inter-IB, le groupe de travail sur la décarbonation d’ISBlue et celui sur l’Impact Ocean du PUI BlueBox et enfin une expérimentation sur la consommation énergétique d’un cluster de calcul avec le LATIM.
De très nombreuses actions ont été menées sur l’axe environnement,par exemple : le déploiement des îlots de tri sélectif, la réalisation du Bilan Carbone, une étude sur le photovoltaïque, un diagnostic sur l’eau et un autre sur la biodiversité. Un chargé de mission sobriété numérique a également été nommé et formé : Antony Memboeuf, enseignant-chercheur en chimie. Pour finir sur ce volet, le plan de mobilité (PDM) et le guide des missions /charte des déplacements professionnels durables ont été votés au conseil d’Administration du 12 juin.
Enfin, concernant le volet social, le schéma directeur sur la Vie étudiante, porté par Nelly Kervarec, vice-présidente Vie de Campus et QVCT, et le plan d’action Égalité, porté par Dorothée Guérin, vice-présidente Égalité et Lutte contre les VSS, ont également été adoptés.
Plusieurs diagnostics (biodiversité, bilan carbone, eau et potentiel photovoltaïque) sont en cours à l’échelle de l’université ou de composantes. Dans quels buts ?
Y. Q. : Pour mieux décider des actions à mener, pour rendre notre campus plus responsable.
Nous souhaitons connaître de manière précise notre fonctionnement et nos potentiels d’amélioration sur ces sujets et cela de manière différenciée (par composante et par laboratoire de recherche). Il s’agit donc de disposer de données sur l’ensemble des sujets liés au développement durable et à la responsabilité sociétale pour avoir une vision globale et des leviers d’actions concrets. Plus globalement, nous travaillerons sur l’automatisation de la collecte de données pour mesurer l’efficacité des actions que nous aurons lancées. Des premiers résultats sur le diagnostic Eau nous ont permis d’identifier un potentiel d’économie de 8 160 m3 d’eau et 36 964,8 € sur une année et un seul bâtiment.
Quels seront les grands temps forts de la rentrée universitaire ?
Y. Q. : La rentrée va démarrer par une cartopartie sur le déplacement inclusif qui s’organise du 16 au 19 septembre, dans le cadre de la semaine européenne des mobilités et du projet Tous EGO. le principe : se balader dans le campus avec la communauté étudiante et cartographier les points noirs et les points d’intérêt.
Une série de temps participatifs et créatifs suivra sur le réemploi/réusage , dont le projet « Facyclez! » entre septembre et novembre.
Le premier parcours des enseignements TEDS dédiés aux L1, « Sociétés en transitions : comprendre pour agir », va être lancé dans sa première version.
Et bien sûr, le déploiement des îlots de tri continue, et notamment sur le site de Plouzané.
Sans compter les nombreuses actions qui se feront également dans le cadre d’autres schémas directeurs ou plans d’actions (Égalité, Vie étudiante, Handicap, Numérique). Par exemple : un travail sur le rythme étudiant, la valorisation de l’engagement ou encore la rédaction d’un guide pratique sur l’écriture égalitaire et inclusive.
L’UBO vise la labellisation DD&RS à l’horizon 2027. Quels seraient les bénéfices d’une telle labellisation pour l’université ?
Y. Q. : Le label DD&RS est national et comporte des indicateurs et cibles propres à l’enseignement supérieur. Obtenir ce label nous permettrait de démontrer notre exemplarité et également de se situer entre établissements. La labellisation s’appuie de plus sur un référentiel très détaillé organisé en 5 axes (Gouvernance, Enseignement, Recherche, Environnement et Social) et en 18 objectifs stratégiques. Viser ce label, c’est se munir d’un outil méthodologique, pour avancer étape par étape, et pour mesurer notre progression en continu.
Si vous deviez résumer en quelques mots la stratégie DDRS de l’UBO à horizon 2028, quels seraient-ils ?
Y. Q. : Vision systémique, capacité à agir, participatif et innovation.
La dotation de l’État au travers du contrat d’objectifs de moyens et de performance (COMP) n’est toujours pas connue, cela aura-t-il un impact sur la poursuite de ces objectifs ?
Y. Q. : Oui, bien sûr. Malheureusement, les moyens de l’université ne sont pas au beau fixe aujourd’hui. Nous avons priorisé, dans le COMP, des actions sur le pilotage du DDRS (recrutements, création de la direction DDRS), sur la mobilité et sur le déploiement des enseignements TEDS en premier cycle. L’impact d’un COMP inexistant ou partiel sera donc très important pour nous. Il nous faudra alors changer de stratégie et aller chercher des financements ailleurs et revoir nos priorités.