David, doctorant en optique laser

Mon parcours est très classique : Licence, Master, Doctorat. Encore faut-il déjà savoir que l’on veut faire de la recherche !

C’est en seconde que j’ai commencé à envisager de faire des sciences naturelles mon métier. Par une rencontre tout à fait fortuite, puisqu’il s’agissait d’une simple publicité au dos de la couverture d’un magazine d’orientation. On y voyait (dans des couleurs attrayantes, ça reste une publicité) un homme en blouse blanche travaillant – si mes souvenirs sont bons, ou du moins ai-je supposé – dans un laboratoire de virologie. C’était à une époque où l’on parlait beaucoup des thérapies du futur, et notamment d’un possible vaccin contre le VIH ; j’espérais qu’il soit trouvé le plus tôt possible, bien sûr, mais je me suis quand même dit : « Pourquoi je n’apporterais pas une solution à ce problème ? ».
J’ai mis jusqu’à ma terminale pour me rendre compte que la biologie, malgré tout l’intérêt que je lui porte, n’est pas mon domaine de prédilection. Par ailleurs, j’en avais assez d’entendre le monde dire « La Physique, c’est dur et ça ne sert à rien ». Comme je suis contrariant, Bac S en poche en 2005, je me suis inscrit en première année de Licence de Physique-Chimie à l’UBO, suivi d’un parcours en Licence de Physique, diplôme que j’ai obtenu en 2008. Malgré mon dossier, une classe prépa’ ne me disait rien du tout. Si c’était pour retomber dans une logique cours+exo+contrôle, comme une suite du lycée, non merci ! Je tiens à ma liberté. Concernant mon choix de la Physique, je voulais avant tout prouver une chose : la Physique et de manière générale la Science, a encore énormément de choses à nous apporter, à nous apprendre et pourrait amener à changer le comportement des Hommes dans le futur.
Mais pas de méprises : j’ai toujours aimé la Physique ; ce n’est pas un choix par pure contestation. J’ai par ailleurs eu la chance de poursuivre mon cursus par une 1ère année de Master au Québec, dans une ville nommée Sherbrooke. Ils ont là-bas une université extraordinaire, un petit mélange de culture franco-américaine pas désagréable. Cette année a joué le rôle de révélateur, tant sur le plan personnel que sur le plan professionnel. J’ai rencontré là-bas un professeur passionné d’Optique, et malgré une formation plutôt riche et bien menée dans ce domaine à Brest, j’ai eu grâce à lui un déclic : si je dois faire de la recherche, ce sera dans un domaine qui utilise les propriétés de la lumière.
Mon stage de fin d’année, effectué au centre hospitalier universitaire de Fleurimont, à Sherbrooke, m’a permis de m’émanciper et de découvrir le monde de la recherche de pointe. C’était tout vu : je ferai une thèse après ma deuxième année de Master !
Cette deuxième année s’est passée à Brest. Une année exigeante, très riche, finissant sur un stage fantastique m’amenant en douceur sur mon actuel travail de thèse : le développement d’un type particulier de microscopie, la microscopie biphotonique, et la recherche de nouvelles applications dans les domaines de la biologie et de la santé. Comme quoi, on peut toujours retomber sur ses premières amours !

Anecdote en passant ; j’ai toujours été un très bon élève, plutôt en haut du panier en termes de note. Pourtant, ma première note en Physique (c’était de l’électricité… brrrr…) m’a valu un magnifique 9/20. En bataillant un peu, on arrive toujours à trouver sa voie !

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