Marie, étudiante en master 2 de STAPS (sciences et techniques des activités physiques et sportives)

« Prof d’EPS ? T’y arriveras jamais ». L’orgueil de la petite élève de CM1 que j’étais était touché, le défi à relever, et le parcours vers le concours tout tracé.

Avec un père qui enseigne le Français et la littérature en collège et lycée, difficile de ne pas baigner dans l’environnement de l’enseignement. En le suivant dans la salle des professeurs et à des activités extrascolaires avec ses collègues, j’ai naturellement apprécié ces conditions de travail ; suivre les traces de mon père était une évidence. Cela dit, je n’ai pas choisi d’en devenir un modèle réduit puisque mon dada à moi, c’était le sport ; et j’en passais des heures dans des complexes sportifs à cet âge là.

« Un bac L pour prof d’EPS ? T’es foutue ! Y’a que les S qui y arrivent ! » Malgré toutes les mises en garde possibles inimaginables et tentatives de dissuasions venant de mon entourage, c’est bel et bien ce bac là que j’ai décroché ; et avec mention bien tant qu’à faire, espagnol LV1 et cinéma-audio-visuel en spécialité. J’ai fait tout ce que j’aimais au lycée, tout ce qui me passionnait ; je ne me suis privée d’aucun plaisir sous prétexte qu’il y a plus de stapsiens détenteurs d’un bac S que L. Je n’avais pas peur d’entrer en STAPS avec ce bac là. Je savais que les épreuves du concours étaient des dissertations et des oraux, et en cela, je sentais que j’avais plus de chances de réussir que les scientifiques. Un stage effectué en terminale dans un établissement espagnol, et plusieurs heures passées de mon plein gré à assister un enseignant de mon établissement sur mon temps libre ont confirmé ma vocation.

« Ah ouais, t’as un bac L et t’es là ? » Oui, oui, oui, et je sais pourquoi je suis là. Si ma première année a été validée avec facilité, malgré un retard évident sur mes camarades scientifiques traduit par de mauvaises notes en physiologie et biomécanique, les deux autres années de licence étaient plus compliquées. Il n’empêche que j’ai fini par avoir mon billet d’entrée pour le master enseignement de l’EP. Les choses sérieuses commençaient réellement. Si j’avais pu compter sur certaines facilités jusque là, j’ai vite compris qu’il fallait que je sois plus exigeante envers moi-même et rigoureuse dans mes méthodes de travail. Concilier préparation du concours, mémoire, contrôles continus, stage et partiels n’était pas facile, mais avec du recul je considère l’année de M1 comme très enrichissante, sur le plan du développement personnel notamment. Cela dit, l’expérience de la rédaction du mémoire universitaire a suscité une réflexion quant à mon projet professionnel. J’ai effectivement décidé de me réorienter pour poursuivre mes études dans le domaine de la recherche en psychologie du sport, avec un doctorat en perspective, pour devenir enseignant-chercheur dans ce domaine.

Si j’ai un seul conseil à donner à de futurs lycéens, ou de futurs étudiants ? étudiez ce qui vous plaira, ce qui vous épanouira le plus. Les années étudiantes sont magnifiques, autant s’y plaire sur tous les plans !

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